Chilipoker X-Treme Blog Challenge

vendredi 4 avril 2008

Ca va venir...

KKvsK7(un 7 au flop, boite), AKvsAJ(boite PF), TTvsJ9(sur un flop 923, boite), AAvsKK(flop 873, boite dès le flop aussi), JJvs76 (sur un flop J54, je relance le type constamment et j'ai sur relancé PF, il vient un 7 à la turn et un 3 à la river), TTvs66 (le type a cru bon de gambler sur un flop T54 avec 3 carreaux, il avait le 6 de carreau en main, boite au flop), etc…… Tous ces pots sont compris entre 80 et 100 pour la plupart, certains plus, et c’est ce que j’ai pris récemment.


Et oui, j‘ai en quelque sorte « craqué » puisque je suis passé en NL50 avec 700$ en BR. Résultats sur les 3 derniers jours : -250. J’y ai été pour plusieurs raisons :

  1. Je pense avoir fait le tour de la NL25, je commençais à en avoir marre, je ne jouais plus mon meilleur jeu, et je commençais à jouer beaucoup trop loose, à faire des call douteux, à bluffer tous les coups. Bref, il fallait faire quelque chose.
  2. Le niveau de la NL50 sur Everest n’est pas très bon, donc l’adaptation ne devrait pas etre difficile, j’ai déjà beaucoup joué sur cette limite avant. Il y a toujours des pigeons, ca fait plaisir. A part quelques très bons joueurs très aggro à éviter, le joueur moyen de Doha n’est vraiment pas terrible, et en plus il est cavé au max souvent.
  3. Je me suis rendu compte que le bonus de 275$ qui court jusqu’au 9 avril était réalisable en jouant à plein temps sur Doha, et je me dis qu’en jouant à bloc dans les prochains jours, ça passera (encore 2000 pts summit).
  4. Il faut changer de limite pour progresser et jouer son meilleur jeu, parce qu’en fin de compte, à la longue, en restant sur une même limite on rentre dans une sorte de routine qui fait que le jeu devient trop mécanique. Comme le dit Phil Ivey, on joue son meilleur jeu sur les tables ou ça fait « mal » de perdre.

Alors évidemment c’est une grosse prise de risques, mais sans ces bad beats ignobles, je serais even. Puisque j’ai beaucoup rasé évidemment, mais j’ai beaucoup donné, fait beaucoup de mauvais call, essentiellement après les bad beats reçus (mais la bonne nouvelle, c’est que ces périodes de tilt commencent à se réduire). En gros c’est comme si j’avais perdu 600$ de coups mais gagné 350. Donc rien de bien inquiétant en fin de comte, je suis rassuré sur mon niveau de jeu quand je suis bien concentré et calme. Je vais commencer à me fixer des objectifs clairs en termes de gains. Et là d’après mes estimations, je pense qu’il est possible de faire un +150 par session de 4h. Voilà c’est dit. Honnêtement, en jouant un jeu agressif et assez tight (donc pas comme moi, en principe, mais j’y viens petit à petit), il est possible de finir largement positif plusieurs jours d’affilée, même en tenant compte de la variance et des bad beats. Là ou je joue mal, c’est que je call trop de mains, et je limp trop des mains marginales comme Axs, QTs, 45s, 75s etc, et je paye des relances hors position avec ce genre de mains, ce qui est en fait une erreur pour ce genre de limites. En fait ça ne touche JAMAIS ces mains-là, c’est aussi simple que ça. Sur le long terme, vu le nombre de fois ou je call 2$ ou plus PF, et l’infime nombre de fois ou ça touche, le choix est vite fait, c’est FOLD. Et en plus il faut être sur que l’autre touche aussi. Pas sur que sur un flop 643 un bon joueur fasse voler le tapis si vous avez 75 en main, même avec un monstre en main. Après, c’est sur si vous avez un pigeon avec un stack moyen, vous savez qu’il ne lâchera pas sa paire. Il faut se concentrer sur les mains qui rapportent, c’est-à-dire les paires, les grosses cartes assorties, les SC mais pas en dessous de T9. C’est avec des mains comme celles-ci que vous gagnerez des gros coups, parce que le potentiel de « rencontre » potentielle est beaucoup plus important. En tous cas, face à des joueurs corrects, c’est ce qu’il vaut mieux faire.


Toujours la meme règle d’or : attendre, etre patient. Ca va venir. Il n’y a pratiquement aucun soir ou je n’ai pas eu du tout de jeu (du moins PF), et les gros coups viennent toujours à un moment ou à un autre de la session, le tout est de prendre les bonnes décision à ces moments-là, et puis en attendant il y a toujours les shorts en guise d’apéro. Après, meme si avec vos grosses cartes, il n’y pas les flops qui vont avec, foldez, foldez, jusqu’à ce que ça vienne. De ce coté là je n’aurais pas eu trop à me plaindre, j’ai eu du jeu, j’ai touché, mais finalement comme tout le monde. Le poker c’est mathématique, et il faut voir sur le long terme. Tout le monde « run » pareil, la différence se fait dans votre capacité d’analyse des coups. Des rencontres inflodables (set vs set, flush vs flush, tout le monde en a et ça peut arriver qu’il y en ait beaucoup dans une même soirée. Des coups « destinés » en quelque sorte, où vous ne pouvez rien faire d’autre que poussez vos jetons au milieu. Mais au fond sur le long terme, les meilleurs joueurs sont gagnants, et les mauvais perdants. Des bons joueurs sur Everest, il y en a. Mais des mauvais, et des très mauvais, il y en 100 fois plus. Donc, je garde confiance, je vais (re)monter, avec mon peu d’expérience et mon niveau correct quand je ne suis pas on tilt, je suis certain d’être gagnant en NL50.

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